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tisme monarchique, clérical ou révolutionnaire. La paroisse ainsi fortifiée par l’association des clercs et des laïques, se soumet, sous le rapport spirituel, aux autorités de son Église ; mais, subvenant seule aux frais de son culte, elle est complétement libre en ce qui touche le temporel. Elle se maintient d’ailleurs soigneusement dans la tradition et dans la paix ; et, tant que ce devoir est rempli, elle reste, en fait, indépendante de toute contrainte religieuse ou civile.


Diverses institutions se joignent à ces trois premiers éléments de la vie privée, à mesure que la civilisation se perfectionne ou se complique. Parmi les établissements les plus usuels figurent : les écoles primaires et secondaires consacrées à l’enseignement de la jeunesse ; les cours publics institués pour l’enseignement de tous les degrés, donné à tous les âges ; les institutions ayant pour objet la culture des arts libéraux, le perfectionnement des arts usuels, l’amélioration des mœurs et l’assistance de ceux qui ne peuvent compter sur l’appui d’une famille. Chez les peuples modèles, ces établissements étendent, pour la plupart, leur action à des territoires plus grands que la paroisse ; mais, dans ce cas même, ils se rattachent exclusivement à la vie privée. Ceux qui peuvent se