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tions redoutables dans les grandes villes qui se développent partout et dans les régions contiguës. Parmi les traits de corruption qui contrastent avec l’ancien ordre de choses, les voyageurs remarquent avec étonnement : l’affaiblissement des pratiques du christianisme, marchant de front avec les envahissements du scepticisme, de l’illuminisme et même de la polygamie ; l’instabilité de la propriété et du foyer domestique ; l’indépendance coupable des enfants devant les chefs de famille, et sa conséquence habituelle, la stérilité des mariages[1] ; l’accroissement rapide des divorces ; la perte de l’honneur commercial et la multiplication des banqueroutes ; l’oppression des races de

  1. Parmi les scandaleux encouragements donnés à ce désordre, je signale particulièrement les réclames médicales de certains spéculateurs. Pour rendre son offre plus intelligible, le même médecin présente souvent, avec une savante variété, dans la même feuille, trois réclames contiguës. Voici, par exemple, une triple formule de ce genre que j’extrais textuellement, au milieu de dix-neuf autres, du journal le plus répandu. Seulement, voulant éviter de favoriser l’industrie de ce praticien, j’ai soin de supprimer son nom et son adresse. — « Dr M***, professor of diseases of women, 30 years practice, guarantees certain relief to ladies, from whatever cause, without pain or inconvenience. — A Blessing to ladies. A lady writes : « Portuguese female pills relieved me in one day, without inconvenience, like magic. Price 5 dollars. Dr M***. — A great and sure remedy for ladies. The Portuguese female pills always give immediate relief. Price 5 dollars. Beware of imitators, who copy my advertissements, to sell poisonous compounds. Dr M***. » — (New-York Herald, no du 14 décembre 1867.)