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§ 7

LA PROSPÉRITÉ OU LA DÉCADENCE DANS L’ATELIER ET LA NATION.

Quand les Autorités sociales font leur devoir, c’est-à-dire, quand elles conservent parmi leurs collaborateurs les pratiques du Décalogue et de la Coutume, tout en préservant de la corruption leur propre famille, elles offrent, par cela même, à l’ensemble du corps social les premiers éléments du bien-être et de l’harmonie. Cependant, cet état de prospérité n’est définitivement acquis à une nation que si l’accord établi entre les populations et les Autorités sociales règne également entre ces dernières et les gouvernants préposés à la direction des localités, de la province et de l’État.

Les conditions de l’accord à établir entre le souverain, les gouvernants, les Autorités sociales qui dirigent les arts usuels[1], et les hommes éminents qui cultivent les arts libéraux[2], constituent, à vrai dire, le problème du gouvernement. J’ai traité ce problème dans un précédent ouvrage[3]. Je l’introduirai de nouveau, en termes très sommaires, dans le dernier chapitre

  1. La Réforme sociale, t. II, p. 10 à 20.
  2. Ibidem, t. II, p. 10 à 20.
  3. Ibidem, t. III, p. 1 à 503.