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farouche entraînement ou la froide impassibilité de leurs races, nous conseillent d’immoler à une prétendue vérité la morale, la raison et le bien-être de l’espèce humaine (§ 39, n. 6). Dépassés dans leurs audaces par des aberrations qui froissent les plus constantes aspirations de l’esprit national, ils feront un retour sur leurs propres erreurs ; et, pour combattre l’ennemi commun, ils s’uniront à tous ceux qui fondent la vérité sur le respect de Dieu. Alors commencera une haute mission pour les catholiques qui, restant fermes dans leurs principes d’unité, de hiérarchie et d’autorité pratiqués de tout temps par l’Église, repousseront l’absolutisme monarchique ou révolutionnaire incarné, en quelque sorte, dans notre race par les gouvernants de l’ère actuelle (§ 17). Attentifs, comme les protestants[1], à se préserver de la corruption, ils s’efforceront surtout, selon leur principale tradition et sauf à échouer quelquefois, d’élever leurs clercs au plus haut degré de perfection que l’humanité puisse atteindre. Stimulés par ces grands exemples, ils recommenceront la conquête des âmes par la libre discussion, et ils deviendront les principaux agents de la réforme. Comme au temps de François de Sales, d’Olier et de Vincent de Paul, ils restaureront

  1. La Réforme sociale, t. II, p. 207 et 208.