Page:Le Play, L’Organisation Du Travail, 1893.djvu/246

Cette page a été validée par deux contributeurs.

il se confond par des transitions insensibles avec les autres animaux[1] ; et rien n’indique qu’il ait une destinée qui lui soit propre[2]. Le bien-être ou le malaise des sociétés humaines ne se lient

    dans l’édition suivante : je substituerais à ce précis un texte de même étendue, approuvé par un représentant autorisé de ces principaux auteurs, et notamment de MM. Baumgaertner, Büchner, Burmeister, Cotta, Czolbe, Feuerbach, Giebel, Huschke, Loewenthal, Lotze, Moleschott, Muller, Orges, Rossmaessler, Strauss, C. Vogt, R. Wagner, Zimmermann, etc. Pour éviter à ce sujet toute chance d’injustice, j’avais d’abord entrepris de citer simplement des textes empruntés à ces auteurs ; mais je reconnus bientôt que, malgré l’impartialité de mon choix, des citations partielles ainsi groupées avaient le caractère d’une diatribe. J’arrive ainsi à constater que, pour réfuter des erreurs aussi profondes, un auteur n’a qu’une alternative : analyser sous sa responsabilité les textes qu’il combat, ou les citer intégralement. En adoptant ce dernier parti, je serais évidemment sorti du cadre de cet ouvrage ; et j’ai dû, en conséquence, m’en tenir au premier. J’invite, au surplus, le lecteur à se reporter aux écrits des auteurs ci-dessus cités. Celui qui ne connaît point la langue allemande pourra consulter la traduction française d’un ouvrage où ces auteurs sont fréquemment cités, savoir : Force et Matière, ou Études populaires d’histoire et de philosophie naturelles, par Louis Büchner ; Paris, 1 vol. in-8o, 1865.

  1. « Les meilleures autorités en physiologie sont actuellement assez d’accord que l’âme des animaux ne diffère pas de l’âme humaine en qualité, mais seulement en quantité. » (Ibidem, p. 234.)
  2. Cette affirmation semble tellement évidente à l’auteur qu’il ne prend pas même la peine de la signaler, au début de son livre, à l’attention du lecteur. J’ai vainement cherché une mention de l’ordre moral dans un ouvrage qui traite de la destinée des êtres, de l’âme, de Dieu et de la vie future. Seulement l’auteur, se ravisant à la fin de son œuvre, formule ainsi les dernières lignes de sa conclusion : « Qu’il nous soit permis, en dernier lieu, de faire abstraction de toute question de morale et d’utilité. L’unique point de vue qui nous dirige dans cet