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tence de Dieu ; celles qui craignent, avant tout, la corruption des clercs ; celles qui redoutent spécialement l’esprit envahissant du catholicisme et de la papauté[1].

§ 39

1re OBJECTION : L’IDÉE DE DIEU EST RÉFUTÉE PAR LA SCIENCE DE LA NATURE.

Les attaques qui s’adressent maintenant à la religion diffèrent beaucoup, dans leur principe et leurs moyens d’action, de celles qui ont eu lieu dans le passé.

Sous les derniers Valois (§ 15), comme sous les Bourbons en décadence (§ 17), les sceptiques qui se firent un nom par leurs talents se proposaient surtout d’être utiles à l’humanité ; et, dans leur opinion, leur doctrine avait un caractère éminemment social. Ainsi que les croyants, ils considéraient la vérité comme la source de tout bien ; mais, en voyant les maux produits par l’abus de la religion, ils pensaient être en droit de conclure que celle-ci n’était qu’une erreur.

  1. J’omets naturellement, dans cet exposé, les considérations qui, dans ces derniers temps, ont été présentées avec une compétence spéciale par des clercs éminents. À cette occasion je signale notamment l’éloquent ouvrage du R. P. Félix, ayant pour titre : Le Progrès par le Christianisme, 1 vol. in-8o ; Paris, 1868.