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à la restauration des trois principales formes du respect. Cet enseignement constituerait bientôt un corps de doctrine qui se compléterait et s’affermirait rapidement avec le concours des autres chaires chrétiennes, de la tribune, de la presse périodique, des livres spéciaux et des salons. Puisse ce travail réparateur s’accomplir pendant la seconde partie du règne de Napoléon III ! Puisse-t-il bientôt rendre à la France l’ascendant intellectuel et moral qui lui fut acquis, après une semblable réforme, à la fin du règne de Louis XIII !

L’Empereur, en nous rendant la liberté, nous met en demeure de travailler nous-mêmes à ces réformes[1] : empressons-nous de réparer le temps perdu. Nos efforts porteraient leurs fruits, alors même qu’ils ne conjureraient pas d’abord complètement les catastrophes périodiques qu’engendrent, depuis la révolution, nos passions et nos préjugés. Si, ce qu’à Dieu ne plaise ! les hommes éclairés de tous les partis devaient se réunir encore, après quelque nouvelle épreuve, pour prévenir la ruine totale de notre pays, ils comprendraient peut-être que leur premier soin devrait être de se réformer eux-mêmes. En pareille occurrence, les classes dirigeantes ne se borneraient plus, comme elles le firent en 1848,

  1. Voir l’avertissement, p. v.