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programme. Enfin, dans une réponse récente à Mgr de Paris, l’Empereur, faisant allusion aux déplorables doctrines professées journellement dans les réunions populaires, a insisté de nouveau sur la nécessité du retour aux croyances (M).

Or, depuis 1852, les Français ont suivi avec une ardeur excessive l’impulsion donnée à l’ordre matériel ; mais ils ne se sont nullement associés, en ce qui concerne la religion et l’ordre moral, aux intentions du souverain. Loin de là, les faits que nous avons sous les yeux enseignent que l’état de choses de 1852 s’est aggravé en plusieurs points. Il est facile d’ailleurs de s’expliquer ce résultat ; car les mœurs d’un peuple reçoivent toujours une fâcheuse atteinte, lorsque l’accroissement de la richesse n’a pas pour contrepoids une plus ferme répression des appétits sensuels et un surcroît de dévouement pour la patrie.

Il importe à la gloire du second empire que la dernière partie du programme de Bordeaux soit exécutée. Après une longue époque de corruption (§ 17), il est temps de reprendre l’œuvre qui, à l’époque de Descartes, donna aux mœurs et aux idées de la France un ascendant irrésistible (§ 16). La nation doit enfin se soustraire, par un généreux effort, aux passions et aux préjugés que lui ont légués la corruption de la monarchie et les violences de la révolution. L’es-