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paternel (§§ 20 et 32). Elle prétend même jouir, dans l’oisiveté et la débauche[1], de la richesse créée par le travail des aïeux (C).

La perte du respect de la femme devient également un trait fort apparent des mœurs actuelles. L’adultère, introduit d’abord ouvertement au Louvre par les derniers Valois, rétabli à Versailles par Louis XIV, fut propagé par son successeur dans la haute noblesse et la finance, et même parmi les lettrés, qui se flattaient de réformer la France par leurs exemples et leurs leçons. En même temps qu’elles perdaient la véritable influence qui naît pour elles de la chasteté, les femmes troublaient la société par de scandaleuses interventions dans les affaires publiques et privées. Ce désordre a singulièrement contribué à la corruption de l’ancien régime et à l’impuissance de la révolution. En 1788, il fut signalé par un observateur perspicace comme un des principaux obstacles à la réforme[2] ; et, de nos jours, il a pris des carac-

  1. La littérature légère, qui vise surtout à l’amusement du public, a souvent aidé chez nous à la propagation des mauvaises mœurs ; et, sous ce rapport, elle fait encore beaucoup de mal. Cependant elle semble reprendre aujourd’hui le sentiment de sa mission : ainsi, par exemple, elle commence à employer l’arme du ridicule contre les désordres de la jeunesse. Dans le journal, comme dans le roman et le théâtre, les pères n’ont plus toujours tort.
  2. « Il y a une sorte d’influence dont