les travaux d’atelier aux industries domestiques (§ 22). Préoccupés exclusivement des conditions techniques de la production, ces patrons imprévoyants ont oublié les devoirs imposés par les six pratiques de la Coutume (§19) ; et le succès financier a semblé d’abord justifier ces innovations. Les fondateurs des ateliers à la houille se sont, à l’envi l’un de l’autre, jetés dans la même voie : ils ont sans scrupule arraché les ouvriers à la vie rurale, en leur offrant l’appât d’un salaire élevé ; ils les ont agglomérés en masses urbaines sans leur donner aucune garantie de sécurité, sans même pourvoir d’abord à cette direction morale qui jusqu’alors avait été réputée indispensable à l’existence d’un peuple civilisé.
La seconde cause du mal est l’exagération du travail manufacturier. Les Anglais, en effet, estiment trop les avantages dus à l’accumulation de la richesse, et ils ne s’inquiètent pas assez des inconvénients attachés à l’accumulation brusque de populations livrées périodiquement au malaise, soumises à une instabilité cruelle, travaillées par des sentiments d’antagonisme inconciliables avec tout ordre social. Ils ne voient pas qu’en présence de ces envahissements du mal, la richesse cessera tôt ou tard d’être une force, et que l’extension incessante d’un régime aussi vicieux compromettra à la fin l’existence