J’y ajouterai toutefois quelques considérations qui sont pour les chapitres suivants une introduction nécessaire.
§ 2
LE BIEN ET LE MAL DANS L’ATELIER DE TRAVAIL.
Au milieu de la diversité des hommes et des choses, la meilleure organisation du travail se reconnaît partout à certains sentiments et, plus visiblement, à certaines pratiques traditionnelles. Ces pratiques deviennent rares dans plusieurs régions de l’Occident ; mais elles se révèlent souvent à l’observateur qui étudie l’ensemble de l’Europe, à celui surtout qui s’impose l’obligation de séjourner parmi les familles de tout rang, attachées aux ateliers jouissant de la considération publique.
Ces familles possèdent le bien-être physique, intellectuel et moral ; elles ont toute la stabilité que comporte la nature humaine ; enfin, dans leurs rapports mutuels, elles offrent un état complet d’harmonie. Cette heureuse situation se manifeste elle-même par des indices fort apparents. Les individus sont contents de leur sort, et ils sont attachés à l’ordre établi. Les classes ouvrières, en particulier, montrent une extrême répugnance pour tout changement ; en sorte qu’une fonction essentielle aux classes