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prospérité, sous le régime de contrainte comme sous le régime de liberté : elles se concilient donc avec les deux systèmes opposés qui président au gouvernement des nations (§ 8). Elles se révèlent habituellement par certains caractères matériels ; mais elles émanent au fond d’idées et de sentiments qui appartiennent à l’ordre moral et qui, aux bonnes époques (§§ 14 et 16), dominent l’ensemble de la société. À vrai dire, les six pratiques essentielles ne sont que l’application du Décalogue et de l’Évangile à la direction des ateliers de travail.

Pour présenter le tableau complet de ces pratiques, j’aurais à reproduire les matières traitées dans deux ouvrages étendus[1]. Renvoyant à ces ouvrages pour les développements qu’on pourrait désirer, je me borne ici à l’indication des faits principaux. Je réduis d’ailleurs mon sujet à sa plus simple expression : à cet effet, j’écarte autant que possible les particularités spéciales aux peuples orientaux (§ 9), et je considère surtout les institutions et les mœurs qui se rapportent à l’Occident.

  1. Les Ouvriers européens (0) décrivent, dans leurs détails, l’organisation du travail et la condition des familles sous les divers régimes de l’Europe. La Réforme sociale (R) offre l’ensemble et le résumé de ces mêmes faits.