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de ma jeunesse[1], pour travailler, autant qu’il dépendrait de moi, à conjurer le retour de tels fléaux[2]. Tout m’a conseillé depuis lors de m’attacher à cette entreprise : j’y ai été souvent encouragé, même par les partis dont je froissais certaines opinions ; et je viens encore y donner suite aujourd’hui.

Après avoir établi, dans ce chapitre Ier, certains faits qui me paraissaient être le point de départ de toutes les questions sociales, j’arrive à ceux qui touchent de plus près au sujet spécial de cet écrit. Dans le chapitre II, je décris la Coutume des ateliers ou, en d’autres termes, les pratiques essentielles à une bonne organisation du travail. Il en est de cette Coutume comme de toutes les lois fondamentales : elle est d’une simplicité extrême, et il serait facile de la pratiquer, si elle n’était repoussée par le vice, l’erreur ou la passion. Aussi, tandis qu’un chapitre suffit pour indiquer l’excellence de la Coutume, il en faut quatre pour établir la nécessité d’y revenir. À cet effet je recherche, dans les chapitres III et IV, pourquoi les pratiques de la Coutume ont été abandonnées, et comment on pourra les restaurer. Enfin, dans les chapitres V et VI, je donne la réponse aux objections et la solution des difficultés qu’on oppose à la réforme.

  1. La Réforme sociale, t. Ier, p. 50.
  2. Ibidem, t. Ier, p. 78.