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je me trouve donc amené, selon le désir exprimé par l’Empereur[1], à revenir spécialement sur les ateliers des arts usuels. C’est principalement en ce qui touche ces ateliers que je rechercherai les vraies pratiques de l’organisation du travail.

J’insiste souvent dans cet ouvrage sur le rapprochement de deux vérités. L’antagonisme social apparaît dans les ateliers, et le malaise se développe parmi les populations, dès qu’on abandonne les pratiques qui caractérisent les ateliers prospères, et il suffit de revenir à ces pratiques pour remédier au mal. Mais l’abandon des bons usages résulte presque toujours de l’oubli des principes ; en sorte que, pour introduire la réforme dans les mœurs ou les institutions, il faut d’abord la faire pénétrer dans les esprits. J’en conclus, en ce qui touche la distinction du bien et du mal, qu’il importe de rappeler aux populations désorganisées par les discordes sociales de l’Occident plusieurs notions primordiales, qui se transmettent, avec la Coutume, dans les ateliers où la paix continue à régner.

C’est l’exposé de ces notions qui est l’objet de ce chapitre. Je ne présenterai à ce sujet qu’un résumé sommaire, sans produire les développements donnés dans mes précédents ouvrages[2].

  1. Voir l’avertissement.
  2. Les Ouvriers européens (O) ; et la Réforme sociale (R).