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et les congrès des pays voisins ; elles se développent par une propagande moins apparente, mais plus redoutable, parmi les populations rurales, abandonnées sans patronage intellectuel et moral à la pernicieuse influence des agioteurs du sol[1] et des cabaretiers[2]. Mais depuis quelque temps ces erreurs sont combattues, parfois efficacement, par les hommes éminents, clercs ou laïques, dont la parole et les écrits amènent sous nos yeux une renaissance de la vie religieuse[3]. Elles commencent à être repoussées avec plus de succès encore par une catégorie nouvelle d’écrivains qui ont conquis, grâce à des talents fort divers, la faveur du public, et qui, mieux que les écrivains religieux proprement dits, sont en situation de corriger l’opinion égarée[4]. Ces tra-

  1. La Réforme sociale, t. II, p. 63.
  2. Ibidem, t. II, p. 64 ; t. III, p. 420 (note).
  3. Ibidem, t. Ier, p. 189 (note).
  4. Comme spécimens de cette utile influence, je citerai notamment les passages suivants de nombreux ouvrages de ces écrivains. En ce qui concerne les sciences morales et politiques : P. Lanfrey, Histoire de Napoléon Ier, t. II, p. 128, cité (N) ; — Prévost-Paradol, La France nouvelle, 7e édition, 1868, p.186; — E. Renan, Questions contemporaines, Préface, p. ii à iv, cité (N). En ce qui concerne la presse, le théâtre, les romans : Émile de Girardin, écrits nombreux, non moins courageux qu’un acte mémorable de 1818, démontrant que la résistance à la violence est l’une des conditions de la liberté civile et politique ; — Alexandre Dumas fils, Théâtre, livre Ier, Préface, cité (§ 49) ; — Ch. d’Héricault, articles sur Louis XIII et Louis XIV (journal la Presse). — Ch. Garnier, articles ralliant la presse provinciale à la restauration du gouvernement local ; — Alfred Assolant, articles sur la séduction (journal l’Époque) ; — E. About, Le