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cultes rivaux à la pratique de leurs principes communs ; et il rétablit parmi les classes dirigeantes l’observation du Décalogue.

Pendant la seconde moitié du règne, le roi s’adonna plus spécialement à la restauration des affaires étrangères, qui avaient été profondément désorganisées pendant les désordres de la Ligue. Il s’inspira constamment de deux principes qui dérivent de l’esprit de justice, et qui assureront toujours un légitime ascendant aux grandes nations. Il montra en toute circonstance un vrai respect pour l’indépendance des petites nations. Il fut toujours prêt à s’allier avec elles pour repousser les agressions de leurs puissants voisins.


Louis XIII (1610-1643) donna dès son plus jeune âge des preuves extraordinaires de jugement et de vertu. L’histoire n’a révélé jusqu’à ce jour, chez aucun souverain, une disposition aussi précoce à pratiquer la loi morale. Il témoigna en toute occasion son mépris pour les mœurs grossières qui avaient été propagées par les Valois, et qui se montraient, avec un cynisme incroyable, même chez les femmes chargées du soin de sa première enfance[1]. Il fut

    Crillon, Duvair, de Harlay, Jeannin, d’Ossat, Pasquier, de Thou, Villeroy ; parmi les protestants, d’Aubigné, la Force, Hurault du Fay, Lanoue, du Plessis-Mornay, Sully.

  1. Journal de Jean Hérouard, t. Ier, p. IV, XI, XII, 42, 45, 75, 76, 97, 186, 207, 242.