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Les États nommaient des commissaires chargés de dépouiller et de résumer ces mémoires. Une nouvelle assemblée était convoquée pour entendre lecture du travail des commissaires et le sanctionner. Enfin cette rédaction était envoyée au Parlement du ressort, qui l’enregistrait[1].

Ce cérémonial fut suivi pour la Coutume de Barèges. Elle avait été rédigée au XIIIe siècle ; mais le livre coutumier s’étant égaré, il fut tenu en 1670 une assemblée, à laquelle prirent part les consuls des dix-sept communautés qui composent la vallée. Cette assemblée reconnut la nécessité d’une nouvelle rédaction et en remit le projet à chacun de ses membres, chargé de le soumettre à sa communauté. Chaque village en délibéra, et autorisa ses consuls à l’admettre. Une nouvelle assemblée fut tenue le 2 juin 1670, en la maison de ville de Luz, sous la présidence de Jean de Fornets, conseiller du roi en la sénéchaussée de Bigorre, et adopta la nouvelle rédaction, « d’un commun accord et consentement, sans qu’il y en ait aucun de contraire, moyennant serment les uns après les autres, attendu l’utilité résultante de ladite rédaction, dont ladite assemblée d’habitants et tous ceux en particulier sont parfaitement instruits et savants des

  1. Noguès, Commentaire sur la Coutume de Barèges, 1670, p. 8.