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gêne, si la mère de la jeune femme n’eût consenti à la remplacer auprès de ses enfants, pendant qu’elle accompagnait son mari aux champs. À la mort de sa belle-mère, J*** hérita de 18 ares de terrain et de quelques centaines de francs. Il venait aussi de recevoir, à la suite d’un partage entre frères, le quart des immeubles de son père, c’est-à-dire environ 2 hectares de terrain. Il se vit en conséquence obligé d’acheter un second cheval et de renouveler son matériel de culture, ce qui lui occasionna des dépenses relativement considérables. Enfin, en 1852, il joignit à son bien deux pièces de terre d’une contenance de 58 ares, acquises avec le fruit de ses épargnes il se trouva ainsi possesseur de dix neuf parcelles représentant ensemble 4h14. L’année suivante il reconstruisit en ardoises la toiture de ses bâtiments, qui auparavant étaient couverts en chaume, et il fit changer complètement la distribution intérieure de son habitation. Il se trouva de nouveau chargé de dettes. Elles n’étaient pas entièrement acquittées quand, en 1853, il maria sa fille aînée ; il lui donna une dot de 500 francs. La seconde fille se maria en 1857, à l’âge de dix-sept ans, et reçut la même dot. Aujourd’hui les époux J*** N*** travaillent pour ramasser les dots des deux garçons. Dans quelques années, quand il aura perdu ces auxiliaires et qu’il sera devenu invalide, l’ouvrier sera forcé