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adapte l’étendue de la propriété à la puissance de la main-d’œuvre dont dispose la famille parmi ses membres réunis au foyer domestique, cet équilibre, dont M. Le Play a fait ressortir les avantages (§§ 33 et 36), se trouve aujourd’hui détruit. Aussi la famille Mélouga a-t-elle dû, faute de bras, vendre son troupeau de brebis et ne conserver que 12 bêtes à cornes.

L’oncle Dominique Py avait quitté la maison il y a près de quatre ans. Après avoir mangé sa dot, dont il avait exigé le payement, il est venu redemander sa place au foyer. Bien que son départ eût été insolite, qu’il n’eût plus rien à léguer et que sa santé, comme son humeur, ne permissent pas d’attendre de lui des services bien effectifs, il a été accueilli à bras ouverts.

C’est là un fait important au point de vue social, et nous aurons plus loin l’occasion d’y revenir.

X

ACTE DE PARTAGE DU 3 MARS 1874

On a vu (§ 33) que, par acte de partage du 27 février 1838, le grand-père de Savina, Pierre Dulmo, avait estimé sa propriété à la somme de 17,368 francs, et avait attribué, en dehors du préciput du quart concédé à sa fille aînée, des