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Joseph Py, père de Savina, et ses six enfants. En dehors de l’héritière, qui a succédé au père dans la possession du domaine, chacun des enfants a dû toucher environ 1,500 francs en espèces, plus un trousseau de 580 francs[1], et pour les garçons 40 brebis, pour les filles une armoire et la garniture d’un lit, soit en tout près de 2,400 fr. (§ 35).

Enfin le mari de Savina, Bernard Oustalet, a adopté les mêmes règles pour ses sept enfants Marthe, sa fille aînée, a été instituée héritière (Ayrété), comme l’avaient été sa grand’mère Dominiquette et sa mère Savina, puisque dans ces trois générations l’aîné des enfants a toujours appartenu au sexe féminin (§ 16).

Ainsi, depuis l’acte de partage dé 1835, la famille a eu à supporter la charge de dix-huit soultes, d’environ 2,000 francs chacune. Il est vrai que tout n’est pas payé pour la dernière génération, et que trois ou quatre célibataires restés au foyer domestique ont abandonné à l’héritière la part qui leur revenait. Mais il n’en reste pas moins constant que les détenteurs du domaine ont tous les ans à compter en espèces à leurs cohéritiers une soulte de 5 à 700 francs. « Ils ont en outre à supporter les frais qu’ont

  1. Ce trousseau, dont j’ai eu le détail sous les yeux, comprend 12 draps de lit, 12 serviettes, 12 torchons, 1 nappe, 1 casaque, 3 robes, 1 châle, 30 mètres de calicot.