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mène sa vie, comme M. Jourdain faisait de la prose, « sans s’en douter. »

De tels résultats tiennent à la fois de la science et de l’art, et je me fais un devoir de consigner ici, à titre de témoignage d’un contrôle minutieux, l’impression que m’a inspirée la confrontation du portrait et de l’original.


Ire PARTIE — SITUATION EN 1869


III

UNE SCÈNE BIBLIQUE AU LAVEDAN

La première fois que je rencontrai la famille dont je désirais faire la connaissance, ce fut dans un cadre presque biblique et qui ne sortira pas de mon souvenir.

Guidé par la désignation qui m’en avait été faite, je me rendis à la maison que les Mélouga occupent au bout de la promenade du mamelon vert, à une certaine distance de Cauterets, sur la rive gauche du Gave. Cette maison, de bonne apparence, est située au milieu d’un pré, que défend une haie bien entretenue et que par-