à ce besoin de toutes les communautés sont des traits de mœurs caractéristiques dans les localités qui ne sont pas complètement envahies par l’esprit d’individualisme. Très communes dans l’Orient[1], ces combinaisons offrent encore dans l’Occident[2] des particularités remarquables. Il y a donc intérêt à signaler ici, comme appendice au budget, celles qui sont en usage dans le Lavedan.
Les jeunes filles sont autorisées à employer dans leur propre intérêt une partie de leur temps l’hiver, elles entreprennent des travaux de broderie, de couture et de tricot ; l’été, elles font la cueillette des fleurs de tilleul, des fraises et des framboises puis elles vendent à leur profit les produits de ces industries. Les garçons fabriquent au couteau, en gardant les troupeaux, de petits objets en bois, notamment des sabots de poupées et autres jouets d’enfants ; puis ils les vendent à des marchands qui centralisent ce genre de commerce. La communauté assure des moyens plus réguliers de recette à ceux de ses membres, à Jean et à Marie Dulmo (§ 18), qui, ayant renoncé au mariage, laissent indivise la portion de bien qu’ils pourraient réclamer à titre individuel. Ces deux membres célibataires ont la propriété exclusive d’un certain nombre de brebis, nour-