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Pierre Dulmo. Lors de la mort de ce dernier, survenue en 1836, les enfants non mariés n’ont soulevé aucune difficulté contre les intentions de leur père, ni avancé aucune prétention au partage en nature que l’article 815 du Code civil leur donnait le droit de réclamer. Trois d’entre eux se sont mariés en renonçant, moyennant le payement de leur dot de 1,628 fr. 25, à toute réclamation ultérieure sur le bien patrimonial. Les deux autres, restés jusqu’à ce jour célibataires, continuent à faire partie de la maison dans les conditions décrites par la présente monographie (§ 18 et 34) : selon toute apparence, ils lègueront en mourant à leur nièce Savina ou à Marthe, sa fille aînée, leur part de propriété.

Des douze enfants de Dominiquette Dulmo et de Joseph Py, cinq sont décédés, cinq ont été mariés, et deux, ayant gardé le célibat, habitent encore la maison paternelle (§ 18). L’un de ces derniers déclare être décidé à rester dans sa situation actuelle et à léguer un jour sa part de propriété à Marthe, sa nièce aînée, héritière de la famille. Un arrangement analogue à celui qui est indiqué ci-dessus est d’ailleurs intervenu entre Joseph Py et ses enfants ; la dot de chacun de ces derniers a été fixée à 2,395 fr. 50 (§ 35). Toutes les épargnes de la communauté sont aujourd’hui employées à acquitter les engagements ainsi contractés. Dans cinq ou six ans, après