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mité du germ (§ 17) où ils se tiennent pendant l’été ; les troupeaux y prennent environ les quatre dixièmes de la quantité totale de la nourriture qu’ils consomment. Viennent ensuite, selon l’ordre d’importance, les racines de pin (Pinus sylvestris L.) récoltées par tolérance de l’administration forestière dans les forêts communales et employées, sous le nom de téda, à l’éclairage domestique (§ 26) ; le bois de chauffage et les matériaux de clôture enlevés par maraude dans les bois communaux voisins des habitations, composés principalement de taillis de hêtre (Fagus sylvatica L.). Il est à remarquer que la maraude dans les bois communaux ne constitue pas, dans l’opinion du pays, une action honteuse, et qu’elle se concilie même chez toutes les familles avec un développement prononcé du sentiment religieux. On peut encore compter, au nombre des subventions fort appréciées des familles demeurant près de Cauterets, le droit d’envoyer pendant les journées d’hiver leurs fileuses aux thermes de ce bourg, et de jouir ainsi, à titre gratuit, de la douce température développée par la circulation des eaux minérales.