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L’ESCOLE

DE L’INTEREST ET L’VNIVERSITE’ D’AMOVR.

Songes veritables, ou Veritez ſongées.

GALANTERIE MORALE

Traduite d’Eſpagnol par C. Le Petit.

La que me pide me deſpide, C’eſt à dire, Qui me demande ce que i’ay, Me donne d’abord mon congé.


À PARIS

Chez NICOLAS PEPINGVE’, en la grande Salle du Palais, vis à vis les Conſultations, au Soleil d'or


M. DC. LXII.

Avec privilege du Roy.


Cet ouvrage de Claude Le Petit a été publié, quoique daté de 1662, dans les derniers mois de 1661, avec un privilège en bonne et due forme. Deux siècles plus tard, sous Napoléon III, à une époque où la pureté des mœurs n’était pas, en réalité, plus en honneur que sous le Roi-Soleil, la justice impériale a découvert dans l’Escole de l’Interest des passages impudiques et même obcènes. Le libraire-éditeur J. Gay s’est vu infliger, en 1865, par le Tribunal correctionnel de la Seine, la peine de quatre mois de prison et 500 francs d’amende, pour la réimpression de cette « galanterie » ; cependant elle n’avait été tirée qu’à cent exemplaires, et son prix était relativement élevé.

Nous avons mis en italique les passages incriminés.