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Mais que dis-je ? Je ne vois goutte
De censurer un immortel
Qui se fout du péché mortel,
Et qui n’en fait point, quoy qu’il foute.
Jupin là-haut comme un pourceau,
Outre sa sœur et son oiseau,
Se fout de tout tant que nous sommes ;
D’autres en seroient châtiés,
Mais dans les sottises des hommes
Les Dieux sont privilégiés.

Fous doncques à perte d’haleine
Phœbus, grand Dieu de Carnaval,
Fous tes Muses et ton cheval,
Fous les poissons de ta fontaine.
Diables et Dieux qui m’escoutez,
Branlez, boujaronnez, foutez,
Sans crainte que jamais j’en gronde ;
Foutez tout, mais souffrez aussi,
Si vous foutez dans l’autre monde
Que nous foutions dans celuy-ci.


FIN

À monsieur Militot sur son Escole des filles. Madrigal : Autheur foutu d’un foutu livre (texte dans la notice, p. xviii).

Épitaphe de Chausson. Sonnet. Amis, on a brûlé le malheureux Chausson (texte dans la notice, p. xli).

Les autres poésies diverses sont perdues[1].




  1. Nous ne reproduisons ici ni le titre complet : Combat du… et les raisons de Perrette et Dialogue entre… et Perrette ni le texte de ces deux poésies franchement obscènes qui terminent l’édition de l’Escole des filles sous la rubrique Fribourg, 1668, et qui sont très probablement de Claude Le Petit ; elles devaient accompagner le manuscrit autographe de Millot, saisi chez Jean L’Ange, le 12 juin 1655 (voir le Procès de l’Escole des Filles) si elles n’ont pas été imprimées dans l’édition originale de cet ouvrage ; en tout cas, ces pièces ne figuraient pas à la table du Bordel des Muses.