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collecteur, mieux renseigné, a enlevé les imitations d’Horace et la traduction des épigrammes de Martial de 1713 du bagage poétique du sieur de Blainville qui, de ce chef, se trouve très sensiblement réduit. Enfin le titre même : Œuvres diverses du sieur D***, indiquait nettement la volonté de créer une confusion avec les Œuvres du sieur D*** (Despréaux), petite supercherie d’éditeur !

Si c’est le sieur de Blainville, il ne mériterait aucune créance, s’étant emparé du bien d’autrui chez Scarron et chez Montreuil, mais, hâtons-nous de le dire, il ne doit pas être incriminé, car il n’aurait eu aucune raison de publier les Œuvres diverses du sieur D*** !

Pour nous, le sieur de Blainville a peut-être rapporté de Madrid une copie du poème de Claude Le Petit, il l’a annotée au même titre que celles du Paris ridicule et de la Rome ridicule ; un libraire l’a reçue de lui ou de tout autre personne et l’a mise au jour dans les conditions que l’on sait en se méprenant sur le nom de l’auteur du Madrid ridicule.