Page:Le Parnasse contemporain, III.djvu/124

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Mais lui, buvant son rêve à flots, et tout le jour
A genoux devant elle nue,
Il inonda son cœur de ce stérile amour
Et s’enivra de cette vue ;

Puis de nouveau le soir il lui fallut songer
A rendre au sépulcre sa proie,
A revoir ce cher corps dans l’ombre se plonger…
Oui ! mais il emporte une joie.

Il retient avec lui ces bonheurs douloureux
Sans qui le cœur s’affaisse et tombe,
Et dans la solitude il se retrouve heureux
De ce rendez-vous sur la tombe !