Page:Le Parnasse contemporain, III.djvu/113

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Et l’on remarque tout d’abord,
Coupant la façade éventrée,
Une lézarde, dont le bord
Verse sur la porte d’entrée

Un flot charmant de ces buissons
Mêlés de fleurs, qui réjouissent
Les vieux murs des nobles maisons
Que les hirondelles choisissent.

Dedans, les meubles vermoulus
Sont piquetés comme écumoires,
Les serrures ne ferment plus,
Il faut étayer les armoires ;

Filant sous les portes, le vent
Fait trembler les tapisseries…
Et les souris montrent souvent
Leur nez aux trous des boiseries.


II


Aussi, les farauds de Paris
Diront le manoir peu sortable,
Et, le lorgnant avec mépris :
« Quel pauvre gîte en cette étable ? »