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O parasites infidèles,
Lâches valets de l’étranger !

Avez-vous peur des grands espaces
Où flambe le soleil d’été ?
Craignez-vous les moissons moins grasses
Sous le soc de la Liberté ?

La vergogne monte au visage,
Si ceux qu’un soir peut délivrer
Viennent mendier l’esclavage,
Et s’il ne reste, pour pleurer

Sur cette déplorable terre,
Sans armes, sans pain, sans échos,
Que les fils nus de la Misère,
Cloués par elle à leurs cachots ! »




DIEUX MOURANTS

SONNET BRETON


Battu des vents, fouetté des eaux, la face ouverte
Par la foudre, voué par l’Église à l’Enfer,
Le Men-Hir des Kimris, sur la lande déserte,
Comme un géant vaincu, chancelle aux nuits d’hiver.