Page:Le Parnasse contemporain, II.djvu/166

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Sidérale blancheur du front pur qui vers moi
Pencha du firmament la lumière sacrée,
Vision tout entière en mon cœur demeurée,
L’impérissable orgueil de mon cœur vient de toi.


II


Je dirai ta beauté perdue à ceux qu’offense
La superbe de ma douleur,
Ton front marmoréen, éternelle pâleur !
Ton sourire, éternelle enfance !

Et tes yeux au regard magnétique & profond,
Pareils à des lampes nacrées
Qu’un jour intérieur illumine & qui font
Palpiter les ombres sacrées ;

Et l’éclat de ton col dressé jusqu’à l’orgueil
De ta face où dort la lumière ;
La fête de ton teint lilial & le deuil
De ta sombre & lourde crinière ;

Et tout ce qui me fut le suprême abandon
Des Cieux, du Rêve & de la Vie,
Ta beauté surhumaine, où mon âme asservie
Trouve sa gloire & ton pardon !