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Et je songe que seule en ton discret réduit
Plein de parfums, de fleurs et de chaude opulence,
Cherchant d’un regard vague un souvenir qui fuit,

Tu daignes me mêler à cette somnolence
Sereine, et que ton rêve intérieur me suit,
O si calme dans ta radieuse excellence.




LES VIERGES


I

Toutes deux mourront vierges.....

II

L’une,
Corps en fleurs et cœur en éveil,
Est une plébéienne brune,
Une brave enfant du soleil.

Vision de grâce robuste,
Elle porte avec dignité
La forte élégance d’un buste
Que Praxitèle eût imité.