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Que les rimeurs de pastorales
Alternent en stances égales
Les gloires des fleurs et des cieux ;

Moi, je chante un hymne candide
A l’amour dont l’aurore humide
Se lève et grandit dans tes yeux.




III

LE MERCURE


Qu’il est inquiet, le mercure !
— Inquiet autant que mon cœur ! —
Quand une surface bien pure
Étale sous lui sa longueur.

Il hésite, il palpite, il tremble,
Inquiet, sans but et sans loi.
Oh ! comme mon cœur lui ressemble
Lorsque mon cœur est loin de toi.

Mais quand, épanchant ma tristesse
Dans le ciel rêveur de tes yeux,
Je vois l’aile de ma caresse
Ombrer leur émail radieux ;