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LETTRE IV

santes. Pendant quelques instants, Lady Lovesport resta comme passive, étendue sous lui, mais le délicieux frottement produit par le va-et-vient du magnifique outil dans le sentier du plaisir, eut promptement réveillé l’ardeur de ses sens et ce ne fut pas avec moins d’énergie et de marques de la jouissance qui l’envahissait qu’elle répondit aux efforts de son amant. Il s’ensuivit de nouveau un furieux assaut dans lequel chacun cherchait à augmenter ses sensations voluptueuses et celles de son associé dans l’œuvre du plaisir.

Enfin, leurs efforts atteignirent le résultat désiré ; ils cessèrent en même temps de se démener et serrés dans les bras l’un de l’autre, terminèrent ensemble cette lutte amoureuse par une abondante effusion ; avec des transports plus vifs encore que la première fois.

Durant toute cette scène, dont j’avais suivi passionnément les moindres détails, j’étais restée immobile et respirant à peine, tellement j’étais délicieusement captivée par le spectacle des mystères de l’amour si souvent rêvés et auxquels, pour la première fois il m’était donné d’assister. Henri, toujours près de moi, s’était occupé tour à tour à contempler les scènes voluptueuses que nous avions sous les yeux et à observer l’effet qu’elles produisaient sur mes sens encore novices. Ses mains, après avoir parcouru tous mes attraits, s’étaient arrêtées sur le jardin de l’amour et bien que son doigt téméraire ne pût pas péné-