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LETTRE III

mot, tandis qu’elle continuait à lui reprocher son indigne procédé.

À la fin, voyant qu’il ne cherchait pas à nier sa faute et continuait à garder ce qu’elle appelait un silence obstiné, elle lui annonça qu’elle allait le fouetter pour sa méchante conduite. Elle ajouta que sa première intention avait été de le renvoyer immédiatement de chez elle et de ne plus le revoir, mais qu’après réflexion, elle s’était décidée à essayer de l’effet d’une bonne fessée dans l’espoir que cela pourrait le corriger à l’avenir et l’empêcher de recommencer d’aussi vilaines manières d’agir. En terminant, elle lui dit qu’elle ne désirait pas faire connaître aux servantes de la maison sa honteuse conduite et la manière dont elle allait l’en punir, mais qu’elle était décidée à ce qu’il n’échappât pas au châtiment et que s’il ne s’y soumettait pas avec tranquillité elle les appellerait pour l’aider en tout ce qui serait nécessaire. Henri eut alors un mouvement d’amour-propre, il répondit qu’il reconnaissait avoir eu tort, qu’il regrettait de l’avoir offensée et qu’il était prêt à se soumettre à toute punition qu’il lui conviendrait de lui infliger, mais que jamais il ne se laisserait fouetter par une femme de chambre ou ne supporterait qu’elle aidât Lady Lovesport à le maintenir, pendant que celle-ci lui donnerait le fouet, et cela quand même on devrait le tuer.

Ma tante ne parut pas médiocrement sur-