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LETTRE III

nous était imposée, nous n’en continuâmes pas moins, dans le tête à tête, nos jeux accoutumés et dans nos promenades à travers les bois, nous ne manquions pas de nous prodiguer comme auparavant les caresses et les attouchements que nous avions l’habitude de nous faire. Henri aimait, en particulier, à me faire asseoir auprès de lui et tandis que mes mains se promenaient avec ravissement sur ses membres nus, il relevait mes jupes et sans que j’essayasse de m’y opposer, me découvrait le plus possible pour examiner à loisir mes jeunes attraits et les parcourir de ses mains lascives. L’endroit que tu sais était, naturellement, le principal objet de son attention : il le baisait et le caressait de toutes les manières qu’il pouvait imaginer.

Nous ignorions d’ailleurs entièrement la délicieuse manière de se procurer du plaisir que tu m’as si bien apprise plus tard. J’ai pourtant à peine besoin de dire que nos caresses réciproques nous causaient une grande jouissance, mais une jouissance insuffisante et incomplète. Nous sentions qu’il y manquait quelque chose, mais ce qu’était ce quelque chose, nous ne le savions pas et c’est à peine si notre développement physique était assez avancé pour que les leçons de la nature eussent été capables de nous éclairer.

Liée avec Henri comme je l’étais, je n’avais naturellement pas de secrets pour lui, aussi