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LETTRE II


Ma chère Lucie,


N ’ayant rien de nouveau à te mander et la vie continuant comme toujours, monotone et sans intérêt, je reprends mon histoire.

Une jeune personne, fille d’une amie de ma tante, avait été pendant quelque temps en séjour chez nous. C’était une très belle fille d’environ quinze ans, avec la tournure la plus élégante et la plus gracieuse que j’aie jamais vue. Pour une cause ou une autre, et sans que je pusse m’expliquer la chose, ma tante paraissait l’avoir prise en grippe et la trouvait constamment en faute. Il est vrai que Maria lui donnait les meilleurs motifs pour légitimer son mécontentement ; elle était vaine et pares-