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LETTRE I

de me fouetter, elle finissait par avoir les cuisses aussi nues que les miennes, et que je me trouvais étendue avec le ventre et les cuisses collés contre sa personne également découverte. Je ne pouvais alors m’empêcher d’admirer la grâce et la beauté de ses charmes, tout en m’étonnant de la profusion de jolis poils frisés qui embellissaient l’endroit secret fréquemment offert à ma vue et si différent de la petite fente dénudée qui commençait chez moi, à exciter ma curiosité.

Mais ce n’est pas seulement pendant les corrections qu’elle m’infligeait que j’avais le loisir de contempler les beautés de ma tante. Sa résidence, comme tu le sais, se trouve située au bord de la mer. À une courte distance de la maison, il y a une baie écartée qu’entourent de tous côtés des rochers en saillie, de sorte que l’accès n’en est possible que par notre propriété. On avait construit là un pavillon de bain et nous avions l’habitude de nous y rendre chaque jour, lorsque le temps était beau. Pendant les étés chauds, nous y allions souvent sans être accompagnées de personne. Nous mettions ordinairement nos costumes de bain, mais il arrivait souvent qu’après avoir joué et folâtré quelque temps avec moi, Lady Lovesport se mettait en colère, ou du moins feignait de l’être, à propos de quelque bagatelle que j’avais pu commettre ; elle arrachait alors rapidement quelques petites