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LETTRE I

cher son plaisir partout où elle pense pouvoir le trouver.

Mes premières années furent très heureuses. Ma tante était toujours pleine de bonté pour moi, et bien que je fusse strictement tenue à mes devoirs, aussi longtemps que j’étais attentive et diligente, on me témoignait la plus grande douceur. Mais chaque fois qu’il m’arrivait de ne pas me conformer à ce qui était exigé de moi, mon pauvre derrière était certain d’en porter la peine. C’était toujours ma tante qui se chargeait elle-même de me châtier, et lorsqu’il y avait lieu de m’administrer une correction, elle me conduisait dans une petite pièce attenante à sa chambre à coucher, m’étendait sur ses genoux et relevant mes jupes, me donnait assez sévèrement la verge sur les fesses nues. Dans ces occasions, je me débattais de toutes mes forces, m’imaginant qu’à me démener de la sorte, je ferais croire que je souffrais plus que cela n’était le cas en réalité et que j’attendrirais ainsi le cœur de ma tante ; les coups, pensais-je, seraient ainsi moins rudes que si j’étais restée couchée sur ses genoux comme un morceau de bois, sans témoigner que je sentais la correction. Quoiqu’il en soit, il arrivait ordinairement que grâce à ma résistance, en même temps qu’aux efforts de ma tante pour me retenir sur elle, ses jupes se relevaient complètement, de sorte qu’avant d’avoir achevé