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LETTRE VII

nouvelle victoire mais elle voulut me faire retirer le joli petit donneur de plaisir, comme elle l’appelait, afin de lui présenter ses remercîments sous forme de baisers et de caresses, avant de recommencer les jeux ; je fus obligé d’accéder à ses désirs et je retirai doucement le captif de son étroite prison. Elle me coucha alors sur le canapé, et s’armant d’une serviette, elle fit disparaître les traces du combat. Après avoir achevé sa propre toilette, elle m’enleva ma chemise, et s’agenouillant sur un coussin elle se livra à un examen approfondi de tout mon corps. Pas un seul de mes charmes n’échappa à ses caresses et à ses baisers ; visage, cou, poitrine, ventre, fesses, cuisses, tout passa à l’inspection et fut baisé par ses lèvres agiles et capricieuses. Inutile de dire que le chef d’œuvre de la nature lui-même, avec ses curieux accessoires reçut sa large part des caresses. Elle maniait et chatouillait la majestueuse colonne qui n’avait rien perdu de sa raideur, puis elle s’occupait des réceptacles du plaisir qu’elle caressait à leur tour d’une façon si voluptueuse que, arrivé de nouveau au comble de l’excitation amoureuse, je la suppliai de s’arrêter et de me permettre encore d’éteindre le feu qui me dévorait, en plongeant l’instrument brûlant dans le seul bain qui pût calmer sa rage.

Elle se mit à rire et me dit qu’il fallait obéir à ses ordres et lui permettre d’apaiser