Page:Le Nouveau chatouilleur des dames, 1880.djvu/153

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
129
LETTRE VII

je ne sus comment continuer mes opérations. Étendu sur son ventre, poli, mon ardent champion frappait à coups redoublés à la porte, qu’il était si désireux de franchir, mais il ne pouvait trouver cette entrée, qui lui permettrai d’atteindre au but de ses désirs. S’apercevant de mon embarras Lady Lovesport s’empressa de me venir en aide. Elle saisit le chevalier errant qui faisait fausse route et le remit dans la bonne voie. Cependant il n’entra pas, même alors, d’un seul coup, et je fus forcé d’employer la force pour le pousser jusqu’au bout de l’étape. Ciel ! quelle délicieuse sensation, quand pour la première fois, l’arme d’amour pénétra dans la chair brûlante et que les replis veloutés du sanctuaire se refermèrent sur elle en la serrant étroitement ! Mes transports furent tels que je n’eus pas le courage d’en retirer un seul pouce, de crainte de rompre le charme de plaisir qui faisait vibrer mon corps tout entier.

Je restai pendant une minute ou deux au paroxysme de la volupté et mon arme enfoncée jusqu’à la garde. Pendant ce temps, mes lèvres et mes mains erraient sur son visage et sur ses charmes, et elles exprimaient par des actions plus éloquentes que la parole la reconnaissance dont j’étais pénétré pour les plaisirs célestes qu’elle me procurait. Mais je fus subitement rappelé à mon devoir par un mouvement voluptueux de Lady Lovesport qui semblait