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LETTRE VII

sembla ne pouvoir plus garder la posture qu’elle avait prise et retomba peu à peu sur le canapé, sans mouvement, à l’exception des palpitations de son sein charmant. Ses yeux se fermèrent et elle sembla prête de se pâmer. Bref, il fut évident pour moi qu’elle éprouvait à ce moment les jouissances suprêmes du spasme amoureux. Je me couchai alors à côté d’elle, et jetant mes bras autour de son cou, je restai immobile à contempler les beaux traits de son visage, et pendant qu’elle se remettait de ses émotions, j’admirai les teintes de rose qui le couvraient d’un éclat fugitif.

Aussitôt qu’elle eut rouvert ses yeux dans lesquels le feu lascif avait fait place à l’expression d’un sentiment plus tendre, je collai mes lèvres brûlantes sur les siennes. Me rendant mes chaudes caresses, elle me serra étroitement sur son sein. Sa chemise était restée jusqu’à ce moment retenue sous ses bras, et en me couchant à ses côtés, j’avais eu soin de relever la mienne de la même façon, de sorte que lorsqu’elle me prit dans ses bras, nos corps nus se trouvèrent unis en un contact des plus voluptueux. Oh ! quelle sensation délirante que celle que courut en torrents de feu dans mes veines brûlantes quand je la tins ainsi toute nue entre mes bras, son sein palpitant collé au mien et mon arme raide et gonflée caressant ses cuisses et son ventre polis ! Ses mains commencèrent alors à se promener sur mon corps,