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LETTRE V

ments devaient lui causer la plus grande volupté. Ses yeux brillaient, tandis que son visage s’animait d’un éclat extraordinaire, et l’objet ravissant que sa main pressait amoureusement et dont le gland gonflé s’échappait de sa gaîne, se mit soudain à palpiter et à vibrer.

J’eus tout d’abord l’intention d’attendre dans ma cachette le résultat de l’opération, mais craignant l’arrivée d’importuns qui me feraient manquer cette belle occasion de le surprendre et de pénétrer ainsi dans son intimité, je me glissai doucement à travers les buissons, assez près de lui pour lui montrer que j’avais pu être spectateur de ce qui se passait et qu’il n’y avait pas moyen de nier. Puis, me dressant tout à coup, je lui dis : tiens ! Sydney ! qu’est ce que vous faites donc là ?

D’abord, il se montra fort irrité à ma vue, et se retournant de façon à dissimuler le désordre de ses vêtements et à cacher l’objet de ma curiosité, il me demanda d’un ton bourru ce que je lui voulais, me menaçant d’une bonne volée pour avoir osé le déranger.

Mais j’étais résolu à ne pas me laisser détourner de mon dessein, et ses menaces restèrent sans effet. Je m’assis à côté de lui et lui dis : Eh bien, Sydney, mon ami, vous me battrez plus tard autant que vous voudrez, mais écoutez d’abord ce que j’ai à vous dire.

Mon impudence parut le surprendre, mais il me permit de continuer et je me mis à