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LETTRE V

cette époque — que j’éprouvai pendant ma fustigation et qui furent suivies de ces jouissances délicieuses dont votre jolie bouche et vos doigts délicats furent les instruments. Nous ne trouvâmes point, plus tard, l’occasion d’échanger nos idées sur ce sujet, autrement j’aurais peut-être découvert, pour dissiper mes doutes et aplanir les difficultés, un moyen plus agréable encore que celui auquel je fus forcé d’avoir recours.

Après mon retour à la pension, le souvenir de toute cette affaire ne cessa de me poursuivre nuit et jour, et je m’employai avec ardeur à chercher à en trouver une explication qui pût m’éclairer sur la signification des scènes étranges qui avaient eu lieu, m’aviez-vous dit, pendant ma flagellation, entre Lady Lovesport et M. Everard, et celle de mes sensations, plus étranges encore, ainsi que du curieux résultat qui s’en était suivi ; mais je ne pus de longtemps me procurer ces renseignements.

Surpris de l’effet qu’avait produit sur moi la flagellation, je cherchai à découvrir si, chez mes camarades, le même effet n’avait pas la même cause. Je reconnus que sur les très jeunes élèves, la seule impression produite paraissait due à une douleur momentanée. Quelques uns d’entre eux faisaient mine de fuir les coups en poussant des cris, tandis que d’autres, plus hardis et plus résolus, les recevaient en silence et sans paraître s’en soucier beaucoup ; mais