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LETTRE IV

charmante du cher garçon nous procurerait à tous deux des transports aussi délicieux que la première fois.

Quand nous nous revîmes à déjeuner, le lendemain matin, en présence des autres convives, nous fûmes naturellement contraints de nous observer, mais Lady Lovesport trouva bien vite l’occasion de nous assurer qu’elle n’entendait point apporter d’obstacles à nos relations, mais qu’elle espérait toutefois que nous voudrions bien suivre ses conseils ; car il était plus prudent et plus convenable pour tous les intéressés, ajouta-t-elle, de ne nous livrer à nos penchants amoureux que lorsqu’elle nous en fournirait les occasions, qu’elle nous promit de faire naître, d’ailleurs, aussi souvent qu’elle le croirait opportun. Nous lui devions trop de reconnaissance de toutes ses bontés pour hésiter un seul instant à l’assurer de notre entière obéissance.

Depuis cette soirée, le petit boudoir a été chaque nuit le témoin discret des jouissances les plus vives et nous nous y sommes livrés sans contrainte à toutes les folies amoureuses imaginables. Mais je n’en finirais pas si j’essayais de vous décrire toutes ces voluptés qu’il faudrait partager pour apprendre à les apprécier à leur juste prix. Du reste, je dois abréger cette lettre qui menace de devenir interminable.

Henri et moi, nous trouvâmes souvent