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LETTRE IV

tendres adieux, nous nous séparâmes pour aller nous livrer au sommeil.

Vous pouvez vous faire une idée des pensées agréables qui, pendant cette bienheureuse nuit, me tinrent longtemps éveillée, car je me disais avec des transports de joie que maintenant, la possession d’Henri après laquelle j’avais si souvent soupiré, m’était désormais assurée. Lorsque le sommeil eût enfin clos mes paupières, des songes encore plus agréables me firent éprouver cette volupté suprême que j’avais goûtée entre les bras de mon cher Henri, mais avec des raffinements fantastiques qui en avivaient les délices.

Je m’éveillai le lendemain matin parfaitement reposée et en bonnes dispositions. Je me livrai à un examen des ravages qu’avait fait en moi le membre vigoureux du méchant garnement et j’eus la satisfaction de constater qu’il n’y avait pas grand mal et que, à part un peu de raideur et de cuisson, qu’une application d’eau froide fit bientôt disparaître, il n’y avait rien qui pût m’empêcher de recommencer nos jeux enchanteurs aussitôt que l’occasion s’en présenterait. Mais ce qui me fit plaisir surtout, ce fut de constater que bien que l’introduction de mon doigt dans la cavité ne présentât pas la même difficulté qu’auparavant, les chairs voisines se refermaient autour du doigt avec autant de fermeté, et je fus ainsi convaincue que la pénétration renouvelée de l’arme