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LETTRE IV

S’inondant mutuellement de leur rosée d’amour, les deux amants retombèrent sur le lit, hors d’haleine et pâmés.

Une fois revenus à eux, ils ne s’opposèrent plus au désir qu’avait manifesté Henri de recommencer la lutte amoureuse, et ils nous aidèrent même aux préparatifs qui devaient rendre plus vives nos jouissances et nos voluptés. Ayant remarqué, cependant, aux taches écarlates dont mes cuisses et la braguette[1] d’Henri étaient couvertes, que notre récent combat ne s’était pas terminé sans quelques désastres, Lady Lovesport, s’emparant d’une éponge, fomenta avec de l’eau froide les parties endommagées ; puis elle envoya Henri à sa chambre pour y aller chercher de la graisse d’ours dont elle oignit, non seulement l’ouverture de mon pertuis, mais encore l’arme raide et gonflée du cher Henri. De cette façon, lorsqu’il s’étendit sur moi, à peine eut-il frappé de son malicieux bâton à la porte de la grotte des plaisirs, qu’il y pénétra avec la plus grande facilité, et presque sans douleur ni inconvénient pour moi.

Vous pouvez facilement vous imaginer notre bonheur. Rien ne saurait dépasser la somme de plaisir que le cher garçon me procura. Ses précédentes décharges n’avaient point du tout refroidi son ardeur et leur seul effet avait été de nécessiter de son côté un effort un peu plus prolongé pour arriver au spasme amou-

  1. ndws. Ici, le mot braguette traduit le mot weapon (arme) dans l’édition anglaise.