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LA MONTAGNE D’HIVER

Le soir, le dialogue de Louise et de Maryse reprit autour des grands problèmes. Madeleine écoutait, sans vouloir apporter le témoignage de son expérience. Maryse était évidemment convaincue que son manque de stabilité et de bonheur découlait uniquement de son célibat. Mais Madeleine avait fait un mariage d’amour et, avant d’être vraiment malheureuse, ne ressentait-elle pas quand même cette faim inassouvie d’une félicité que la vie ne donnait pas ? Et elle savait que cette faim impossible à combler aurait subsisté, sans le caractère difficile de Jean.

Louise Janson la qualifiait de faim de Dieu, faim des choses éternelles pour lesquelles nous avons été créés.