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puis-je vous demander, sinon de me garder toujours sous votre autorité.

— Je t’y garderai, et tu vivras plus près de ma personne ! As-tu donc peur que tu te recules !

— Peur de vous, jamais ! Peur de moi, oui.

— Pourquoi peur de toi ?

— Votre baiser m’attire, et je ne voudrais pas risquer de perdre votre amitié.

— Je t’ai donné le baiser, Maillouchet, et tu ne me l’as pas rendu.

— Quoi, vous y consentiriez !

— Je te le commande.

— Au milieu de la prière qu’elle adressait au ciel pour sa délivrance, dans les chants qui unissaient à cette heure matinale tout le personnel de son couvent, le cœur de Josépha battait de doux émoi à cette scène du baiser rendu.

Le visage collé contre les barres de fer, ils approchèrent l’un et l’autre la bouche, leurs lèvres se rejoignirent, et comme à cette réunion Maillouchet se disposait à se reculer, elle murmura :

— Laisse-les.

Ce fut une lutte de délices où la bou-