Page:Le Nismois - L’Hermaphrodite, tome 2, 1902.djvu/61

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 53 —


pour la soirée que lui communiquait Espérandie.

C’est en sortant de cette entrevue, qu’elle délivra des entreprises des moines, Marthe et Raymonde.

Les deux fillettes, revenues dans le boudoir de Marthe, celle-ci appela Bottelionne et lui exprima quelques craintes sur ce qui s’ensuivrait de l’attentat commis envers l’abbesse.

— Nous avons été des folles, répondit Bottelionne, le mal est irréparable, Marthe, tirons-en le meilleur parti possible, et demeure l’amie d’Espérandie, crois-moi.

Demeurer l’amie d’Espérandie, elle ne lui conseillait là rien que de très agréable. Cependant, Marthe remarqua ce soir même, dans le dîner qu’elle prit en tête-à-tête avec la sœur et Raymonde, le même changement observé par Suzanne.

Espérandie ne soumettait pas ses idées à l’approbation de l’hermaphrodite, elle les indiquait et les imposait.

Étrange fête que celle qu’elle lui servit !